Migration interne et création des activités économiques informelles dans le district et les zones périurbaines de Bamako-Mali
Mots-clés:
District de Bamako, zones périurbaines, actions, migrants internes, activités informelles, MaliRésumé
Le présent article vise à faire connaitre l’apport des migrants internes dans la création des activités économiques informelles dans le district et les zones périurbaines de Bamako.
La migration malienne est un fait historique. Elle est inscrite dans une tradition de mobilité. Mali, pays continental, sahélo-saharien et fortement enclavé. Face à cette contrainte territoriale, les populations ont adopté la migration, la mobilité et la transhumance comme une alternative de survie. Elle fait partie des stratégies de survie des ménages. Autrefois, orientés vers les pays voisins proches, mais de nos jours un nombre important de flux se sont orientés vers le district de Bamako. Le district de Bamako dut sa dynamique à l’arrivée massive des populations rurales due aux conséquences de la sécheresse qui ont durement frappé le monde rural, et a contraint les populations à s’exiler. La centralité des infrastructures socio-économiques dans le district de Bamako au détriment des autres pôles économiques eut pour conséquence directe l’arrivée des populations migrantes.
Au Mali, avec l’augmentation du chômage urbain et la faible capacité d’absorption du secteur formel, les populations urbaines ont recouru au secteur informel. Il a contribué à absorber le chômage à Bamako. C’est le premier secteur pourvoyeur d’emplois. L’afflux massif des migrants internes a fortement contribué à la prolifération des activités informelles dans le district de Bamako. Les migrants sans qualification ont recouru à ce secteur pour s’insérer dans le tissu économique urbain.
La méthodologie est axée sur les entretiens, l’observation directe, la revue de la littérature, une enquête quantitative à l’aide d’un questionnaire et une enquête qualitative à travers le guide d’entretien. Au regard des résultats du terrain, (56,22%) des migrants enquêtés sont dans le secteur informel et (43,77%) sont dans le secteur formel.
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