Revue Africaine des Sciences Sociales et de la Santé Publique https://revue-rasp.org/index.php/rasp <p>Créée en Janvier 2010 par une équipe pluridisciplinaire des Sociologues, Anthropologues, Médecins, Pharmaciens, Psychologues et Psychanalystes Africains et d’Européens, la RASP est une publication à vocation Panafricaine open access. Elle vise ainsi à même de créer un fonds de documentation utile aux étudiants, aux enseignants, aux décideurs et aux chercheurs qui y trouvent un support de diffusion de leurs travaux.</p> <p>La politique "open access" de la RASP signifie que les utilisateurs (lecteurs) sont autorisés à lire, télécharger, copier, distribuer, imprimer, rechercher ou créer un lien vers les textes complets des articles, ou les utiliser à toute autre fin licite, sans demander l'autorisation préalable de l'éditeur ou de l'auteur tant qu'ils citent la source. Depuis Janvier 2018, la RASP est publiée aux editions <a href="https://b-institute.org/slider/institute_press/" target="_blank" rel="noopener"><em>Bamako Institute for Research and Development Studies Press </em></a>.</p> <p><strong>Indexation</strong></p> <p>La <strong>RASP</strong> est indexée par <a href="https://www.base-search.net/interface/images/base_logo_kl.png">BASE</a> et vous pouvez y consulter vos articles <a href="https://www.base-search.net/Search/Results?lookfor=dccoll%3Aftjrasp&amp;type=all&amp;page=1&amp;l=en&amp;oaboost=1&amp;refid=dcpageen" target="_blank" rel="noopener">ici</a></p> <p>La <strong>RASP</strong> est une revue recommandée par le <a href="https://ou-publier.cirad.fr/node/5971" target="_blank" rel="noopener">CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement)</a></p> <p><strong><a href="https://www.ajol.info/index.php/rasp" target="_blank" rel="noopener">African Journal Online (AJOL) indexe pour la première fois une revue malienne, la RASP.</a></strong></p> <p>La <strong>RASP </strong>est sur <strong><a href="https://search.crossref.org/search/works?q=Revue+Africaine+des+Sciences+Sociales+et+de+la+Sante+Publique&amp;from_ui=yes" target="_blank" rel="noopener">CROSSREF </a></strong></p> <p>LA <strong>RASP</strong> est indexée par <strong><a href="https://indexmedicus.afro.who.int/Journals/Journals%20datails/Revue%20Africaine%20des%20Sciences%20Sociales%20et%20de%20la%20Sant%C3%A9%20Publique.html" target="_blank" rel="noopener">AFRICAN MEDICUS INDEX</a></strong></p> <p>La <strong>RASP</strong> est disponible sur <strong><a href="https://openurl.ebsco.com/results?sid=ebsco:ebsco.com:search&amp;bquery=Revue%20Africaine%20des%20Sciences%20Sociales%20et%20de%20la%20Sant%C3%A9%20Publique&amp;linkOrigin=https://openurl.ebsco.com/" target="_blank" rel="noopener">EBSCO</a></strong> </p> Bamako Institute for Research and Development Studies Press fr-FR Revue Africaine des Sciences Sociales et de la Santé Publique 1987-071X <div id="deed-rights" class="row" dir="ltr" style="text-align: left;"> <div class="col-sm-offset-2 col-sm-8"> <h3 style="text-align: center;">https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/</h3> <h3 style="text-align: center;">You are free to:</h3> <ul class="license-properties"> <li class="license share"><strong>Share</strong> — copy and redistribute the material in any medium or format</li> <li class="license remix"><strong>Adapt</strong> — remix, transform, and build upon the material for any purpose, even commercially.</li> <li class="license remix">The licensor cannot revoke these freedoms as long as you follow the license terms</li> </ul> </div> </div> <div class="row"> </div> Impact du Covid-19 sur l’utilisation des services de la téléexpertise au Mali, de 2018 à 2022. https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/807 <p>Les technologies de l’information et de la communication ont joué un rôle important dans la gestion de la pandémie du COVID-19. Cette étude vise à évaluer l’impact de la COVID-19 sur les services de téléexpertise, spécifiquement dans le cas du Mali, de 2018 à 2021.Il s’agit d’une étude transversale avec une collecte rétrospective et prospective allant du 1<sup>er</sup> janvier 2018 au 31 décembre 2021 de la base de téléexpertise du Mali. Les données ont été recueillies auprès de 576 bénéficiaires sur 1200 et 28 professionnels de la santé en milieu rural. Cinq sites d’intervention ont été choisis aléatoirement parmi deux groupes de sites. La régression logistique binaire univariée et multivariée pour déterminer les facteurs associatifs avec le seuil de signification statistique de 5%.</p> <p>Globalement, les demandes d’avis ont augmenté de 70 % par rapport aux années 2018 et 2019 avant la pandémie. Les lésions les fréquentes étaient l’Eczéma 102(17,7%) et Pyodermite 93(16,1%). Les principales raisons évoquées étaient la réduction du temps et du coût des déplacements. Les lésions dermatologiques les plus fréquemment observées pendant la période de COVID-19 étaient les dermatites atôpiques et les pyodermites. Une augmentation générale a été constatée des demandes de téléexpertise durant la pandémie COVID-19. Les facteurs associés à la demande de téléexpertise pendant la période covid-19 étaient : sexe féminin, profession infirmière, sites de dioila, nioro et touloupe. Des études supplémentaires dans la télémédecine sont nécessaires pour mieux comprendre l’impact de la COVID-19 sur la télédermatologie.</p> Hamidou Souleymane Tapily Zoumana Cheick BERETE Dramane TRAORE Mahmoud CISSE Cheick Oumar BAKAYOKO Copyright (c) 2025 Hamidou Souleymane Tapily, Zoumana Cheick BERETE, Dramane TRAORE, Mahmoud CISSE, Cheick Oumar BAKAYOKO https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-12-02 2025-12-02 7 2 319 332 10.4314/rasp.v7i2.22 Ce que révèle l'absence de publications sur les cellulites cervico-faciales en Afrique subsaharienne : une analyse bibliométrique https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/804 <p>Les cellulites cervico-faciales constituent un défi majeur en Afrique subsaharienne. Beaucoup estiment que ces infections ont des effets défavorables dans cette région, mais très peu d'études scientifiques existent pour le confirmer. Cette rareté de publications soulève une question importante : reflète-t-elle de véritables mauvais résultats cachés ou plutôt un manque de moyens pour mener des recherches ? Notre objectif était d’analyser le nombre d’études scientifiques publiées sur ces infections en Afrique subsaharienne et de vérifier s’il existe des biais dans ce qui est publié ou non. Nous avons effectué une analyse bibliométrique de 2010 à 2023. Nous avons cherché dans toutes les grandes bases de données scientifiques et avons appliqué des tests statistiques spécialisés pour détecter les biais de publication (tests d'Egger et de Begg).</p> <p>Finalement, nous n’avons trouvé que 7 études portant sur 487 patients, répartis dans 6 pays. Cela représente 0,5 étude par an sur 13 années ! Les publications se concentrent principalement au Nigeria et au Mali, avec l'absence totale de l'Afrique australe et orientale. Les taux de mortalité rapportés varient de 4,4% à 20% avec une moyenne pondérée de 11,2%. Nos tests statistiques ne détectent aucun biais de publication significatif. En conclusion, la production scientifique est encore plus faible que prévue, mais les résultats cliniques restent dans des fourchettes acceptables. Le manque d'études reflète davantage un problème de capacité de recherche qu'un camouflage de mauvais résultats.</p> francis daniel nkolo tolo Charles Bengondo Messanga Copyright (c) 2025 francis daniel nkolo tolo, Charles Bengondo Messanga https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-12-20 2025-12-20 7 2 354 362 10.4314/rasp.v7i2.25 Mesures de prévention et de contrôle des infections dans le restaurant du centre hospitalier universitaire Sourô Sanou au Burkina Faso https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/800 <p>La restauration collective, notamment dans les structures de santé joue un rôle crucial pour répondre aux besoins sociaux et sanitaires des patients. Cependant, malgré des initiatives entreprises, des lacunes subsistent dans l’application des mesures d’hygiène. Cette étude vise à évaluer les mesures de prévention et de contrôle des infections de la restauration du Centre Hospitalier Universitaire Sourô Sanou (CHUSS). Il s’agissait d’une étude transversale analytique mixte sur l’évaluation des mesures de prévention et de contrôle des infections du 03 mars au 03 septembre 2024. Les données recueillies portaient sur huit dimensions : les infrastructures, les équipements, les ressources humaines, les aliments, l’hygiène, la gestion des aliments, la préparation et la distribution des repas et la satisfaction des clients. La rubrique d’intrant a obtenu une moyenne de 30,52 %, jugée « peu satisfaisante ». Le processus a été jugé « non satisfaisant » avec une moyenne de 16,96%. Le résultat avec une moyenne de 85,61% a été jugé « très satisfaisant ». L’appréciation globale des mesures PCI au CHUSS est « peu satisfaisant » avec un score de 44,36%. L’évaluation a mis en évidence des insuffisances en matière d’hygiène, de stockage et de préparation. Les denrées sont mal entreposées, exposées à des risques de contamination. L’hygiène des locaux et du personnel est insuffisante, avec un non-respect des bonnes pratiques et l’absence de procédures formalisées. Une sensibilisation et un suivi rigoureux des mesures doivent être réalisés pour réduire le risque infectieux en milieu de restauration hospitalière.</p> Wendin-manegdé Félicité NANA Faousia P. Z. Drabo Danielle Belemsaga YUGBARE Arsene HEMA Koine Maxime DRABO Copyright (c) 2025 Wendin-manegdé Félicité NANA, Faousia P. Z. Drabo, Arsene HEMA, Hervé HIEN, Koine Maxime DRABO https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-12-20 2025-12-20 7 2 341 353 10.4314/rasp.v7i2.24 Qualité relationnelle soignant-soigné au Centre hospitalier de Fada N’Gourma au Burkina Faso https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/771 <p>Dans un contexte de gratuité de soins au profit des enfants de moins de cinq ans, l’augmentation de l’utilisation des services de pédiatrie engendre les défis pour la qualité relationnelle soignant-soigné. Notre étude vise à décrire les perceptions des parents d’enfants de 0 à 5 ans qui ont été hospitalisés dans le service de pédiatrie du Centre hospitalier régional de Fada N’Gourma sur leurs interactions avec le personnel de santé. Cette étude a été réalisée au moyen d'un devis qualitatif de type phénoménologique descriptif. Nous avons procédé à un échantillonnage par choix raisonné de treize (13) parents d’enfants dont huit (08) de sexe féminin et cinq (05) de sexe masculin. Le plus jeune participant avait 21 ans contre 70 ans pour le plus âge. Les techniques utilisées sont l’entretien semi-structuré, l’observation non participante et la revue documentaire en utilisant les outils correspondants. Les résultats montrent que les interactions des parents d’enfants avec le personnel soignant est perçu positivement pour ce qui concerne principalement les réponses aux sollicitations et la continuité des soins. Les sources d’insatisfaction concernent surtout la non-implication des parents dans les choix thérapeutiques et les pratiques de corruption. Cette étude a permis de tirer des leçons sur les relations soignant-soigné à travers les parents d’enfants hospitalisés. Les bonnes pratiques pourront être capitalisées et les insuffisances améliorées en vue de renforcer la qualité des soins.</p> Pascal TINDANO Félicité W. NANA Abdoulaye So Ghislain G. PODA Maxime. K. Drabo Copyright (c) 2025 Pascal TINDANO, Félicité W. NANA, Abdoulaye So, Ghislain G. PODA, Maxime. K. Drabo https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-12-09 2025-12-09 7 2 333 340 10.4314/rasp.v7i2.23 Facteurs explicatifs du mariage d’enfants dans trois cercles de la région de Kayes : Kayes, Kéniéba et Yélimané https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/663 <p>Dans l’enquête démographique et de santé du Mali (EDSM-2018), il ressort que la région de Kayes fait partie des régions où l’âge médian des femmes de 25-49 ans en union est inférieur à 18 ans, âge légal d’entrée en union. Il ressort également du même document que le mariage d’enfants entraîne des répercussions sur la santé sexuelle et reproductive des adolescents et jeunes avec des grossesses précoces dont les conséquences se rapportent aux séquelles de l’accouchement. Le présent article donne quelques facteurs explicatifs du mariage d’enfants dans la région de Kayes. Il s’agissait d’une étude transversale descriptive et analytique.</p> <p>La méthodologie utilisée pour réaliser cette étude fut une approche mixte avec des volets quantitatifs et qualitatifs enrichis par une revue documentaire. Elle a concerné 600 individus (adolescents de 15-19 ans et jeunes 20-24 ans) pour le volet quantitatif et 70 personnes en entretiens individuels et focus group pour le volet qualitatif. Les cibles de ce volet étaient ; les agents de la promotion de la femme de l’enfant et de la famille, les responsables d’ONG intervenant dans le domaine de la protection des droits de l’enfant, les femmes leaders, les hommes mariés et les leaders communautaires. L’étude a été réalisée sur une période de 45 jours entre les mois août et octobre 2024. Les localités de l’étude étaient le cercle de Kayes, Kéniéba et Yélimané <strong>. </strong>Les résultats montrent que le facteur le plus déterminant du mariage d’enfants est la sexualité précoce des adolescentes. La crainte des grossesses hors mariage et le respect des traditions culturelles ou des interprétations religieuses en sont les principales raisons avancées pour justifier le mariage d’enfants dans les trois cercles de la région de Kayes. Pour lutter contre la pratique du mariage d’enfants, les enquêtés recommandent d’accentuer la communication pour le changement social et de comportement basé sur les conséquences qui en découlent et d’adapter les approches aux réalités socio culturelles des localités.</p> Mamadou Sissoko Copyright (c) 2025 Mamadou Sissoko https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-07-13 2025-07-13 7 2 1 17 10.4314/rasp.v7i2.1 Planification des grossesses et pratiques de soins infantiles en Afrique subsaharienne https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/682 <p>Cet article s’est fixé pour objectif d’évaluer l’impact de la planification des grossesses sur quatre pratiques de soins infantiles en Afrique subsaharienne que sont l’initiation précoce à l’allaitement, le recours aux soins postnatals, l’allaitement exclusif et la complétude vaccinale. Les dernières données disponibles en 2024 des enquêtes démographiques et de santé de 34 pays d’Afrique subsaharienne couvrant la période de 2011-2022 ont été mobilisées et des méthodes descriptives bivariées et multivariées à travers des régressions logistiques binomiales ont été aussi utilisées pour l’analyse. Les résultats indiquent que les pratiques de santé qui surviennent immédiatement après l’accouchement (initiation à l’allaitement et soins postnatals) sont fortement impactés par la planification des grossesses. En effet, comparativement aux naissances planifiées, celles mal planifiées et non désirées ont respectivement 14,1% et 16,5% moins de chances d’être allaité dans l’heure suivant l’accouchement. Elles ont par ailleurs respectivement 3,9 % et 11,3 % moins de chances de bénéficier de soins postnatals dans les deux jours suivants l’accouchement comparativement aux naissances planifiées. A contrario, les pratiques sanitaires qui surviennent plus tardivement (allaitement exclusif pendant 6 mois, complétude vaccinale) sont faiblement impactées par la planification de la grossesse. Ces résultats indiquent un effet régressif avec le temps de la planification de la grossesse sur les indicateurs de prise en charge sanitaire des enfants en Afrique subsaharienne. Cela peut être mis en relation avec les normes culturelles qui régissent les sociétés africaines ainsi que les liens affectifs qui se développent entre les parents et leurs enfants</p> Sibiri Clement Ouedraogo Moussa Bougma Copyright (c) 2025 Sibiri Clement Ouedraogo, Moussa Bougma https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-07-23 2025-07-23 7 2 18 34 10.4314/rasp.v7i2.2 Anthropologie de l’organisation sociale des fumoirs de drogues dans les villes d’Abidjan et de Yamoussoukro (Côte D’Ivoire) https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/688 <p>La crise sociopolitique qu’a traversée la Côte d’Ivoire, culminant par le conflit armé de 2010-2011, a favorisé l’intensification du trafic et de la consommation de drogues, notamment dans des espaces appelés "fumoirs de drogues". Cette étude ethnographique, réalisée entre mars et juillet 2021, vise à analyser l’organisation sociale de ces fumoirs à Abidjan et à Yamoussoukro. Elle a impliqué une immersion dans 19 fumoirs, dont 13 à Abidjan et 6 à Yamoussoukro. Les données ont été recueillies à travers des observations directes et des entretiens semi-directifs auprès de 95 personnes impliquées dans le trafic et la consommation de drogues. Les résultats montrent que les fumoirs de drogues constituent des microsociétés structurées, organisées autour d’un système hiérarchisé aussi bien en interne qu’en externe, avec des différences subtiles entre Abidjan et Yamoussoukro. Chaque fumoir est dirigé par un chef, appelé le "Babatchè", assisté d’une équipe comprenant les vigiles (guetteurs), le banqueteur (filtreur), le Kamoracien (vendeur), le Bôrôtigui (gestionnaire de stock), le Zébier (logisticien), le receleur, les Bana-bana, le "chien" (gardien de sécurité) et les usagers, appelés "Djonki" ou "djôlô". Cette organisation rigide et bien définie permet aux fumoirs de s’installer de façon progressive, de fonctionner en toute discrétion, échappant ainsi à la vigilance des forces de répression et à l’hostilité des communautés locales</p> Félicien Yomi TIA Copyright (c) 2025 Félicien Yomi TIA https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-07-30 2025-07-30 7 2 35 46 10.4314/rasp.v7i2.3 Crises sécuritaires et accès des femmes aux services de santé maternelle au Sahel : analyse comparative des accouchements à domicile entre les régions en conflits et non en conflits au Burkina Faso, Mali et Niger https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/710 <p>Cette étude analyse les disparités dans la prévalence des accouchements à domicile selon la situation de crises sécuritaires (zones en crise vs. zones non en crise) et identifie les facteurs déterminants dans trois pays du Sahel en crises sécuritaires. Elle s’appuie sur des données issues des Enquêtes Démographiques et de Santé réalisées respectivement en 2012, 2018 et 2021 au Niger, Mali et Burkina Faso. L’analyse, menée aux niveaux univarié, bivarié et multivarié (modèles de régression logistique), porte sur un échantillon de 19 633 naissances récentes des femmes ayant accouché au cours des cinq dernières années. Les résultats indiquent une prévalence globale des accouchements à domicile de 35,8 %, avec une légère augmentation dans les zones en crise (37,4 %) par rapport aux zones non en crise (35,0 %). À l’échelle nationale, la prévalence des accouchements à domicile est particulièrement élevée au Niger (66,1 %), suivie du Mali (29,3 %) et du Burkina Faso (5,7 %). Les crises sécuritaires aggravent l’accès aux soins, notamment au Burkina Faso et au Mali, où les taux d’accouchements à domicile sont deux fois plus élevés dans les zones en crise. L’étude met en évidence un risque accru pour les ménages dirigés par des femmes dans ces zones. Elle recommande de renforcer les systèmes de santé, déployer des cliniques mobiles, et former des accoucheuses traditionnelles pour améliorer la prise en charge des mères et des nouveau-nés lors des accouchements à domicile dans les régions touchées.</p> Justin Dansou Copyright (c) 2025 Justin Dansou https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-08-12 2025-08-12 7 2 47 68 10.4314/rasp.v7i2.4 Application du Protocole de Maputo dans la zone de santé de Bunia, province de l’Ituri (République Démocratique du Congo) : expériences et attentes des sages-femmes https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/718 <p>Les lois sur l’avortement demeurent restrictives dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Pourtant, les États membres de l’Union africaine, dont la République Démocratique du Congo, ont ratifié le Protocole de Maputo, reconnaissant l’avortement médicalisé comme un droit en santé reproductive. Son application reste cependant limitée, contribuant au maintien d’un taux élevé de mortalité maternelle, notamment dans la zone de santé de Bunia (Ituri). Cette étude vise à analyser l’expérience et les attentes des sages-femmes face à la mise en œuvre de ce Protocole. De type exploratoire, descriptive et multicentrique, elle repose sur une approche phénoménologique. Quatorze sages-femmes de la zone de santé urbano-rurale de Bunia ont été interrogées à l’aide d’entretiens semi-directifs. Les résultats révèlent une perception ambivalente : espoir de progrès en matière de droits reproductifs, mais aussi frustration liée aux limites de l’opérationnalisation. Plusieurs obstacles ont été identifiés : résistances des prestataires, stigmatisation sociale, et inadéquation entre le cadre légal et son application concrète. Toutefois, certains leviers apparaissent favorables : formation continue des sages-femmes, sensibilisation communautaire, mobilisation de ressources financières, humaines et matérielles. Les participantes expriment des attentes fortes, traduisant un besoin urgent d’engagement structuré des autorités sanitaires et juridiques. L’étude, approuvée par le comité éthique institutionnel (n°055/ESU/ISTM/DG/2022 du 06/10/2022), avec consentement libre et éclairé, offre des pistes pour renforcer l’opérationnalisation du Protocole dans les zones post-conflit. Elle souligne la nécessité d’une synergie entre volonté politique, renforcement des capacités et transformation socioculturelle afin d’assurer un accès effectif et équitable aux droits en santé reproductive.</p> Ruth Adjiba Sineno Alexis François Bwanga Ngwamah Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa Ngbolua Roger Mwimba Mbungu Leyka Basua Babintu Mukandu Copyright (c) 2025 Ruth Adjiba Sineno, Alexis François Bwanga Ngwamah, Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa Ngbolua, Roger Mwimba Mbungu, Leyka Basua Babintu Mukandu https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-08-21 2025-08-21 7 2 69 91 10.4314/rasp.v7i2.5 Représentation et vécu de la césarienne chez la femme césarisée à l’Hôpital Général de référence d’Isiro, République Démocratique du Congo https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/696 <p style="margin: 0in; text-align: justify; text-indent: -.1pt;"><span lang="FR">À l’Hôpital Général de Référence d’Isiro (HGR-I), relevant de la Division Provinciale de la Santé du Haut-Uélé en République Démocratique du Congo, la césarienne se solde soit par un décès maternel en péri ou post-opératoire, soit par une infection sévère nécessitant une hospitalisation prolongée en post-opératoire. Les femmes de la ville d’Isiro et de ses environs perçoivent la césarienne comme une intervention inutile et une porte menant à la mort. Cette étude vise à comprendre le ressenti (le vécu) des femmes face à la césarienne, un événement souvent inattendu, afin de réduire les expériences négatives grâce aux stratégies mises en place à cet effet. Une étude qualitative d’inspiration phénoménologique a été retenue pour cette recherche. La population étudiée est constituée de femmes ayant subi une césarienne dans le service de gynéco-obstétrique de l’HGR-I. La majorité des femmes perçoivent la césarienne comme un mauvais sort, une porte vers la mort, et parfois comme une intervention inutile. Seule une minorité considère cette opération comme salvatrice. En effet, ne pas accoucher naturellement peut être profondément déstabilisant, affectant l’intégration du rôle de mère et même la reconnaissance de la féminité.</span></p> Valentin Boya Roger Mwimba Mbungu Marie Claire Ohambe Omanyondo Augustin Makangu Tshitadi Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa Ngbolua Copyright (c) 2025 Valentin Boya, Roger Mwimba Mbungu, Marie Claire Ohambe Omanyondo, Augustin Makangu Tshitadi, Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa Ngbolua https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-08-25 2025-08-25 7 2 92 105 10.4314/rasp.v7i2.6 Contractualisation des formations sanitaires publiques au Togo : une approche susceptible d’améliorer le niveau d’accès aux services de santé ? https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/714 <p>Les problèmes de l’administration et la gestion structurelle réduisent l’efficacité des politiques et systèmes de santé. Au Togo, les investissements et mobilisations des ressources de divers ordres n’allègent pas les peines d’accès des populations aux services de santé. Malgré quelques avancées enregistrées, nombre de défis parmi lesquels la gestion des formations sanitaires restent à relever pour accroître le niveau de performance du secteur de la santé. Dans la quête de meilleures stratégies d’amélioration de la santé des populations, le gouvernement togolais a expérimenté la contractualisation de formations sanitaires publiques. Quelques années après le lancement, l’on s’interroge si la mise en œuvre de cette approche a apporté des changements positifs. A partir des données de terrain analysées à l’aide de la théorie de rationalisation, cette étude permet de comprendre que les formations sanitaires publiques contractualisées rationalisent leurs gestions administrative et financière et facilitent l’accès aux soins de santé.</p> Mayipo Djore Torouka Copyright (c) 2025 Mayipo Djore Torouka https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-09-15 2025-09-15 7 2 106 119 10.4314/rasp.v7i2.7 Analyse de la conformité et complétude du dossier anesthésique aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi : Implications pour la qualité et la sécurité des soins https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/707 <p>L'objectif de la présente étude était d'examiner la conformité et l'intégralité des dossiers anesthésiques au sein des cliniques universitaires de Lubumbashi, tout en évaluant leur influence sur la qualité des soins ainsi que sur la sécurité des patients. Une étude descriptive transversale a été conduite entre janvier et juin 2023, portant sur un échantillon de 150 dossiers anesthésiques. Les critères d'évaluation comprenaient l'intégralité des informations requises (évaluation pré-anesthésique, surveillance intra-opératoire, documentation des incidents et suivi post-opératoire) ainsi que la conformité aux recommandations établies par l'American Society of Anesthesiologists (ASA). Les résultats ont mis en évidence une variabilité dans le degré de complétude selon les différentes sections, avec un taux élevé de remplissage observé dans les sections intra-opératoires (75 %), tandis que des lacunes significatives ont été notées dans la documentation post-opératoire (38 %). De plus, la conformité globale aux recommandations établies par l'ASA n'était respectée que dans 61% des cas. Ces résultats mettent en exergue l'impérieuse nécessité de renforcer la documentation anesthésique afin d'améliorer la sécurité des patients.</p> Félicien Baitobongwa Michaelle Mambwe Grâce Bashale Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa Ngbolua Berthe Barhayiga Copyright (c) 2025 Félicien Baitobongwa, Michaelle Mambwe, Grâce Bashale, Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa Ngbolua, Berthe Barhayiga https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-09-08 2025-09-08 7 2 120 128 10.4314/rasp.v7i2.8 Problématique du décrochage thérapeutique chez les diabétiques suivis au Centre Anti-diabétique d’Abidjan (CADA) https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/733 <p>Cet article a pour objectif d’analyser les dynamiques sociales qui contribuent au décrochage thérapeutique constaté chez 43% des diabétiques suivis au Centre Anti-Diabétique d’Abidjan (CADA) sur la période 2020-2023. La démarche qui structure ce travail de recherche qui s’est déroulé du 12 au 23 février 2024, est adossée sur une approche mixte (qualitative et quantitative). Pour la collecte des données d’enquête, l’étude a mobilisé la technique par entretien semi-dirigé et par questionnaire et s’est appuyée sur l’échantillonnage à choix raisonné. La population cible principale est constituée de malades diabétiques qui étaient suivis au CADA et qui, à un moment donné de leur parcours, ont disparu des rangs des patients qui viennent aux rendez-vous médicaux. Pour obtenir des informations complémentaires à celles livrées par les diabétiques, des professionnels de santé et des responsables d’associations nationales de diabétiques ont été également interrogés. Les principaux résultats qui se dégagent de cette recherche montrent que le profil socio-démographique notamment l’âge, le niveau d’instruction, le pouvoir d’achat des diabétiques concernés, leur perception du traitement anti-diabétique liée aux pesanteurs socioculturelles et aux restrictions induites ainsi que la désintégration du soutien social associée au pluralisme thérapeutique qui s’offre à eux conduisent à se détourner du suivi médical formel au CADA.</p> Kalilou Ouattara Copyright (c) 2025 Kalilou Ouattara https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-10-06 2025-10-06 7 2 129 146 10.4314/rasp.v7i2.9 Dépistage participatif des risques professionnels à l’unité de stérilisation du centre de santé de référence (CSRéf) de Niono en 2024. https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/644 <p>L’évaluation des risques professionnels constitue l’étape initiale de toute démarche de prévention en santé et sécurité au travail. Elle est capitale lorsqu’on envisage de mettre en place des actions de prévention pour protéger le personnel. Compte tenu de l’augmentation généralisée des risques professionnels en milieu hospitalier, il devient essentiel d’analyser les environnements de travail les plus exposés. Parmi ceux-ci, l’unité de stérilisation se distingue par la fréquence des manipulations de dispositifs médicaux souillés, l’usage de produits chimiques et la pression liée aux exigences de sécurité et réactivité. Cette étude s’inscrit dans ce contexte et vise à évaluer les risques spécifiques à cette unité stratégique mais potentiellement dangereuse. Par ailleurs, selon l’Organisation internationale du travail, chaque année, 2,78 millions de travailleurs perdent la vie du fait d’accidents du travail et de maladies professionnelles. Dans le cadre de notre démarche, nous avons adopté la méthode de dépistage participatif des risques (Déparis), représentant le premier niveau de la stratégie SOBANE (identification, observation, analyse, expertise). Le dépistage a été réalisé par un comité de neuf membres, coordonné par le chargé de santé et sécurité au travail (SST) du CSRéf. Les deux réunions Déparis ont permis de formuler 50 actions préventives, dont 66 % étaient sans coût. Six situations (33,33 %) étaient jugées satisfaisantes, cinq (50 %) moyennes et deux (11,11 %) insatisfaisantes, liées aux risques électriques, d’incendie et psychosociaux. Douze aspects doivent être étudiés de façon approfondie. Cette étude a mis en évidence d’importants risques professionnels et offre des bases pour améliorer les conditions.</p> Liman Malick CISSE Lamine Diakité Mouhamadou Traoré Abdoulaye Keita Bakary Dabo Copyright (c) 2025 Liman Malick CISSE, Lamine Diakité, Mouhamadou Traoré, Abdoulaye Keita, Bakary Dabo https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-10-10 2025-10-10 7 2 147 168 10.4314/rasp.v7i2.10 Connaissances, attitudes et modélisation du refus de vaccination des enfants par les usagers du programme élargi de vaccination en Côte d’Ivoire durant la COVID-19. https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/683 <p>La pandémie de COVID-19 a profondément affecté la perception de la vaccination infantile en Côte d’Ivoire, entraînant des perturbations dans le Programme Élargi de Vaccination (PEV). Cette étude vise à identifier les facteurs associés au refus de la vaccination durant cette période.Cette étude s’appuie sur une enquête descriptive et analytique menée auprès de 422 usagers du Programme Élargi de Vaccination entre le 26 avril et le 14 mai 2021 à l’Institut National d’Hygiène Publique. La population cible était constituée de parents d’enfants âgés de 0 à 11 mois, fréquentant le centre depuis au moins six mois. Les données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire portant sur les caractéristiques sociodémographiques, les attitudes, les perceptions vis-à-vis de la COVID-19 et de la vaccination. Une analyse descriptive, complétée par une régression logistique, a été réalisée afin d’identifier les niveaux de connaissances, les attitudes et de modéliser les facteurs associés au refus de la vaccination. Les résultats révèlent que 46,68 % des parents étaient réticents à la vaccination. Des variations géographiques ont été observées : la peur générale de la vaccination prédominait à Abobo, Yopougon et Port-Bouët, tandis que la crainte d’une substitution par le vaccin COVID-19 était plus marquée à Cocody et Treichville. Six facteurs ont été identifiés comme prédictifs du refus, dont la crainte des effets secondaires (ORa = 3,63) et la peur de recevoir un vaccin COVID-19 (ORa = 6,57). Ces résultats soulignent la nécessité de renforcer la communication pour rétablir la confiance vaccinale.</p> Meless Djedjro Franck Renaud Yassi Léonce Olivier Assi N’Dri Kouamé Mathias Attoh Toure Harvey Amin Ncho Christophe Copyright (c) 2025 Meless Djedjro Franck Renaud, Yassi Léonce Olivier Assi, N’Dri Kouamé Mathias, Attoh Toure Harvey, Amin Ncho Christophe https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-10-14 2025-10-14 7 2 169 179 10.4314/rasp.v7i2.11 Regards croisés des parties prenantes de la protection sociale sur les mutuelles sociales de santé au Burkina Faso : Enquête qualitative https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/749 <p>Les objectifs de cette étude étaient de réaliser un état des lieux du cadre juridique national sur le développement des mutuelles de santé et d’apprécier les regards des parties prenantes engagées dans la protection sociale au Burkina Faso. Il s’est agi d’une étude qualitative qui s’est déroulée de décembre 2024 à mars 2025 avec deux composantes à savoir une revue documentaire pour analyser le cadre juridique de la protection sociale et des mutuelles sociales de santé et une enquête auprès des parties prenantes nationales de la protection sociale dans 4 régions. Un total de 210 participants ont été inclus dans l’étude. Nous avons utilisé des entretiens individuels et des focus groupes (bénéficiaires des mutuelles). Ces participants étaient composés de décideurs (n=16), de planificateurs (n=53), partenaires techniques et financiers (n=03) de bénéficiaires (n=58), de la société civile (n=80). Au niveau légal et politique, plusieurs textes et lois régissent la mutualité au Burkina Faso. Selon la majorité des participants, ces documents ont permis une implication de l’Etat dans l’organisation du domaine de la mutualité. La mutualité est perçue par l’ensemble des participants comme une alternative qui améliore l’accès aux soins de santé des populations, qui cultive l’humanisme ainsi que la solidarité et la cohésion sociale. Ces résultats devraient servir à booster la dynamique nationale et même sous régionale en cours sur les mutuelles sociales de santé. Ils permettront de renforcer le fonctionnement, l’efficacité et la pérennisation des mutuelles au profit des populations non encore couvertes.</p> Hervé Hien Souleymane Sidibé Dieudonné Kaboré Lonsani Séré Juliette Compaoré Copyright (c) 2025 Hervé Hien, Souleymane Sidibé, Dieudonné Kaboré, Lonsani Séré, Juliette Compaoré https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-10-17 2025-10-17 7 2 180 189 10.4314/rasp.v7i2.12 Avortement sécurisé au Benin : perceptions communautaires de la loi recadrant l’interruption volontaire de grossesse dans la commune de Bohicon https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/722 <p>À l’égard du poids des avortements clandestins sur la mortalité maternelle au Bénin, les autorités ont réformé en 2021 la législation sur l’avortement. À présent, l’avortement est autorisé jusqu’à douze semaines de grossesse, à la demande de la femme enceinte, en cas de détresse matérielle, éducative, professionnelle ou morale (Loi 2021 sur la Santé Sexuelle et la Reproduction, 2021). Cette recherche analyse la perception et l’acceptation de cette réforme par les acteurs communautaires dans le département du Zou. Elle repose sur une approche qualitative, à travers huit entretiens individuels et six focus groups menés auprès de parents, d’adolescents, de leaders communautaires et religieux. Les données ont été transcrites et analysées selon une démarche déductive. Ce travail relève d’un manque de communication autour de la loi, qui induit une faible connaissance de la loi sur l’avortement et une émergence de rumeurs dans un contexte où la bouche-à-oreille est la principale source d’information. Les dynamiques socioculturelles limitent l’accès des femmes à l’information formelle et freinent leur autonomie reproductive. La désinformation renforce les perceptions négatives de loi dans une arène où l’avortement est perçu comme une transgression. Toutefois, certains acteurs valorisent les bénéfices sanitaires de l’accès à l’avortement sécurisé, tandis que les opposants expriment des inquiétudes d’ordre religieux et éducatif, notamment sur la sexualité des jeunes. Ces constats soulignent la nécessité de renforcer les efforts de sensibilisation et d’éducation adaptés au contexte local, afin de favoriser une meilleure compréhension de la loi et une évolution des représentations sociales.</p> AUDREY SEMEVO EUNICE AMOUSSOU Alphonse M. Affo Jonna Both Ramatou Ouedraogo Copyright (c) 2025 AUDREY SEMEVO EUNICE AMOUSSOU, Alphonse M. Affo, Jonna Both, Ramatou Ouedraogo https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-11-04 2025-11-04 7 2 190 202 10.4314/rasp.v7i2.13 Facteurs associés à la vaccination contre la COVID-19 en Côte d’Ivoire, en 2022 https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/761 <p>Le premier cas de COVID-19 a été notifié en Côte d’Ivoire le 11 mars 2020. L’objectif de ce travail est d’identifier les facteurs associés à la vaccination contre la COVID-19 en Côte d’Ivoire en 2022. Nous avons réalisé une enquête transversale incluant les personnes âgées de 12 ans et plus dans 9 districts sanitaires. Les données ont été collectées au cours d’un entretien direct. A l’aide du logiciel SPSS, une régression logistique binaire a été réalisée pour identifier les facteurs associés à la vaccination contre la COVID-19. La mesure d’association était l’Odds Ratio ajusté (ORaj). Au total, 3 611 personnes ont été enquêtées. La majorité des enquêtés étaient des femmes (53%) et vivaient en couple (55%). La majorité (86%) de la population enquêtée était âgée de 18 à 59 ans. Les principales sources d’information sur la COVID-19 étaient la télévision nationale publique (89,9%) et les médias sociaux (43,9%). Les facteurs associés au statut vaccinal COVID-19 étaient l’absence de vie en couple (ORaj = 1,58 ; IC : 1,37 - 1,83), l’absence d’une maladie chronique (ORaj = 1,41 ; IC : 1,12 - 1,77), le sexe (ORaj = 1,4 ; IC : 1,21 - 1,61), le niveau d’études (ORaj = 1,3 ; IC : 1,07 - 1,57), la religion (ORaj = 0,43 ; IC : 0,37 - 0,50) et l’âge (ORaj = 0,24 ; IC : 0,15 - 0,38). Les autorités sanitaires ivoiriennes devraient tenir compte de ces facteurs pour développer des stratégies de sensibilisation à la vaccination contre la COVID-19.</p> Daniel Kouadio Ekra Nicaise Bernadin Lépri Aka Alfred Douba Eric Martial Kouakou Ahoussou Marie Noelle Ano Copyright (c) 2025 Daniel Kouadio Ekra, Nicaise Bernadin Lépri Aka, Alfred Douba, Eric Martial Kouakou Ahoussou, Marie Noelle Ano https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-10-30 2025-10-30 7 2 203 222 10.4314/rasp.v7i2.14 Promotion et poursuite de l’allaitement maternel exclusif en milieu professionnel : Vécu, attentes et besoins des mères travailleuses de la ville de Kisangani, République Démocratique du Congo https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/704 <p>Malgré les bienfaits reconnus de l’allaitement (protection contre les maladies, contraception naturelle, économies), de nombreuses mères doivent l’interrompre ou le réduire à cause de leur emploi. Horaires rigides, absence de soutien et conditions précaires transforment souvent le lieu de travail en un obstacle. Pour comprendre cette réalité, une étude descriptive et exploratoire, d’inspiration phénoménologique, a été menée auprès de seize mères de la zone de santé de Makiso, à Kisangani, à travers des entretiens semi-directifs. Les participantes considèrent l’allaitement exclusif comme naturel et indispensable jusqu’aux six mois de l’enfant. Toutefois, concilier maternité et travail impose des compromis. Certaines réorganisent leurs journées, prolongent leur congé, ou militent pour des solutions comme des espaces d’allaitement. Toutes cherchent à préserver la santé du bébé et le lien mère-enfant, sans négliger leurs responsabilités professionnelles. Leurs attentes sont claires : un accès à l’information, un soutien psychologique et logistique, des locaux adaptés, des horaires plus souples, des congés réajustés, une protection juridique et surtout une reconnaissance de leur double rôle. L’étude met en évidence une tension persistante : la volonté de bien faire existe, mais les moyens manquent. Dans les faits, allaiter au travail demeure un parcours du combattant. Ce ne devrait pas être un combat individuel. Des mesures adaptées au contexte local de Kisangani sont nécessaires pour soutenir ces mères, investir dans la santé des nourrissons et renforcer les liens familiaux. Les résultats offrent ainsi des pistes pour orienter les politiques publiques, les pratiques d’entreprise et les actions locales plus humaines et durables.</p> Henriette Vinywasiki Masika Alexis François Bwanga Ngwamah Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa Ngbolua Simon-Decap Mabakutuvangilanga Basua Babintu Leyka Mukandu Copyright (c) 2025 Henriette Vinywasiki Masika, Alexis François Bwanga Ngwamah, Jean-Paul Koto-Te-Nyiwa Ngbolua, Simon-Decap Mabakutuvangilanga, Basua Babintu Leyka Mukandu https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-11-03 2025-11-03 7 2 223 234 10.4314/rasp.v7i2.15 Utilisation des méthodes contraceptives modernes chez les femmes en âge de procréer dans 3 centres de planification familiale à Abidjan https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/765 <p>Cette étude, menée dans trois centres de planification familiale à Abidjan, visait à analyser l’usage des méthodes contraceptives modernes chez les femmes en âge de procréer. Elle a permis de décrire leur profil sociodémographique, leurs préférences en matière de contraception ainsi que les motivations guidant leurs choix. Une enquête descriptive transversale a été réalisée auprès de 397 femmes, à l’aide d’un questionnaire structuré recueillant des données sur les caractéristiques sociales, les types de méthodes utilisées, les effets secondaires perçus et les raisons du recours à la contraception. Les résultats ont mis en évidence une population majoritairement jeune (47,9 % entre 20 et 30 ans) et peu instruite (42,8 % sans niveau scolaire). Les méthodes les plus utilisées étaient les injectables (41,6 %) et les implants (28,5 %), tandis que la pilule et le stérilet étaient moins fréquemment utilisés. Une prévalence importante des effets indésirables a été rapportée (85,4 %), les plus fréquents étant l’aménorrhée et la prise de poids. Nous avons noté que 75,4 % des participantes utilisaient la contraception dans le cadre du planning familial. Les résultats de ce travail s’inscrivent dans les tendances régionales où les méthodes longues durées dominent, tout en mettant en exergue les limites liées aux effets secondaires. En conclusion, cette étude appelle à une diversification de l’offre contraceptive, à un renforcement du conseil individualisé et à une intensification des actions de sensibilisation, en vue de garantir un accès plus éclairé, équitable et durable à la contraception moderne.</p> Nguessan Luc Olou Abla Adakanou Gomez Zoua Adja Kobenan Apollinaire Horo Copyright (c) 2025 Nguessan Luc Olou, Abla Adakanou, Gomez Zoua, Adja Kobenan, Apollinaire Horo https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-11-08 2025-11-08 7 2 235 246 10.4314/rasp.v7i2.16 Prévalence de l’inactivité physique et facteurs associés chez les étudiants de l’Université Joseph Ki-Zerbo à Ouagadougou au Burkina Faso https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/785 <p>L'inactivité physique est un facteur de risque de maladies non transmissibles à l'origine d’une morbidité et d’une mortalité importante dans le monde. L’objectif de cette étude était d’estimer la prévalence de l’inactivité physique et d’identifier ses facteurs associés chez les étudiants à Ouagadougou (Burkina Faso). Nous avons conduit une étude transversale entre le 1er avril et 30 juin 2024 auprès d’étudiants de l’Université Joseph Ki-Zerbo qui résidaient dans les cités universitaires de la ville de Ouagadougou, aléatoirement sélectionnés. Nous avons estimé la prévalence de l’inactivité physique (durée de l’activité physique inférieure à 45 min et une fréquence inférieure à 3 fois par semaine) et identifié ses facteurs associés par une régression logistique. Au total, 363 étudiants ont participé à l’étude. La majorité était de sexe masculin (52,34%). La moyenne d’âge des étudiants était de 23,10 ans (écart type : 2,48 ans). La prévalence de l’inactivité physique était de 64,46% (IC95% : 59,30% ; 69,39%). En analyse ajustée, l’inactivité physique était associée à la cité universitaire de résidence (odds ratio ajusté [ORa] : 1,96 ; IC95% : 1,07–3,58), au sexe féminin (ORa : 2,81 ; IC95% : 1,75–4,50), au fait de déclarer présenter un problème de santé (OR : 2,07 ; IC95% : 1,18–3,64). Environ six étudiants sur 10 étaient physiquement inactifs. Il est urgent de promouvoir et de mettre en place des interventions adaptées visant la promotion de la pratique de l’activité physique afin de prévenir les maladies non transmissibles et d’améliorer la santé des étudiants.</p> Désiré Lucien DAHOUROU Sékou Oumar Traoré Ter Tiero Elias Dah Danielle Yougbare/Belemsaga Henri Gautier Ouédraogo Copyright (c) 2025 Désiré Lucien DAHOUROU, Sékou Oumar Traoré, Ter Tiero Elias Dah, Danielle Yougbare/Belemsaga, Henri Gautier Ouédraogo https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-11-14 2025-11-14 7 2 247 257 10.4314/rasp.v7i2.17 Retards dans les soins médicaux d'urgence : une étude transversale utilisant l'indice de gravité des urgences à l'hôpital régional de Kaya, au Burkina Faso https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/737 <p>Les urgences médicales requérant une prise en charge rapide pour éviter les décès et les complications graves chez les patients, cette étude évalue l’ampleur des retards et en identifie les facteurs favorisant dans les hôpitaux publics. C’est une étude transversale menée du 07 au 23 octobre 2024 auprès de 162 patients du service des urgences médicales du centre hospitalier régional de Kaya. L’indice de gravité des urgences (IGU) a servi à identifier les retards de prise en charge. Les tests de Mann-Whitney, de Kruskal-Wallis et de Chi-carré ont été appliqués au seuil de 5 %. Les résultats montrent que le délai médian de prise en charge était de 60 minutes (5-213 minutes). Aussi, 79% des patients ont été pris en charge tardivement. Aucun lien significatif n’a été retrouvé entre le retard et les caractéristiques sociodémographiques des patients. En revanche, l’ampleur des retards différait significativement (p=0,002) selon la sévérité des cas : 100% des cas les plus graves (degré 1 et 2) pris en charge en retard contre 8% des cas les moins graves (degré 5). Ces éléments ont été identifiés comme des facteurs de retard dans les soins médicaux d’urgence: absence de médicaments d’urgence dans le service, indisponibilité de kits d’urgence au dépôt et au prépaiement des soins. La mise à disposition des kits de médicaments d’urgence au service et l’instauration d’une prise en charge sans prépaiement constituent des leviers pour réduire les retards dans les soins médicaux d’urgence dans les hôpitaux publics. </p> Pengdewendé Maurice SAWADOGO Makougnonhèa KPAMI B. A. Rachid BADO Abel Téwendé KINDA Edgar OUANGRE Copyright (c) 2025 Pengdewendé Maurice SAWADOGO , Makougnonhèa KPAMI, B. A. Rachid BADO, Abel Téwendé KINDA, Edgar OUANGRE https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-11-24 2025-11-24 7 2 258 268 10.4314/rasp.v7i2.18 Déterminants du dépistage volontaire anténatal du VIH chez les femmes enceintes et leurs conjoints au Burkina Faso : Une analyse à partir des données de l’EDS 2021 https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/752 <p>Le Burkina Faso connaît une épidémie de VIH de type mixte. La majorité des nouvelles infections surviennent au sein des couples hétérosexuels en union stable. Les soins prénataux constituent une occasion de dépister le VIH chez les femmes enceintes et leurs conjoints en vue de l’élimination du VIH à l’horizon 2030. L’objectif de notre étude est d’analyser les déterminants du dépistage du VIH chez les femmes enceintes et leurs conjoints au Burkina Faso. Il s’est agi d’une analyse secondaire des données de la cinquième Enquête Démographique et de Santé du Burkina Faso (EDSBF-V) réalisée en 2021. L’EDSBF-V a utilisé une technique d'échantillonnage stratifié à deux degrés. Nous avons utilisé les données de 577 couples de femmes enceintes et leurs maris. Les facteurs associés ont été recherchés en utilisant une régression de Poisson modifié. La prévalence du dépistage était de 59,4% chez les femmes enceintes et de 26,0% chez leurs conjoints. Le milieu de résidence, le statut marital, l’indice de richesse, les attitudes stigmatisantes envers les PVVIH, la durée de cohabitation, l’âge lors du premier rapport sexuel, l’utilisation des préservatifs lors du dernier rapport sexuel et l’utilisation d’internet étaient significativement associés au dépistage du VIH. Notre étude montre un faible niveau du dépistage chez les femmes enceintes et leurs conjoints. Il est important de renforcer et d’améliorer le conseil de dépistage au sein du couple et d’encourager les deux partenaires à se faire dépister lors des soins prénataux et des bilans prénuptiaux.</p> Kadari Cissé Abdoulaye Nombré Danielle Yugbaré/Belemsaga Adama Baguiya Smaïla Ouedrago Copyright (c) 2025 Kadari CISSE, Abdoulaye NOMBRE, Danielle YUGBARE/BELEMSAGA, Adama BAGUIYA, Smaïla OUEDRAOGO https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-11-26 2025-11-26 7 2 269 289 10.4314/rasp.v7i2.19 Enquête post-campagne de vaccination contre la rougeole dans les provinces de la RDC en 2023 : couverture vaccinale et facteurs associés https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/803 <p>Cette étude, réalisée conformément au plan d’élimination de la rougeole de la RDC, à la suite de la campagne de vaccination de suivi des enfants de 6 à 59 mois contre la rougeole, visait à évaluer la couverture vaccinale et à identifier les facteurs qui contribuent à son amélioration. Exécutée de 2023 à 2024 dans les 26 provinces, selon la méthode de sondage en grappe à plusieurs degrés de 2018 de l’OMS, elle a couvert 9 627 de ces enfants pendant la campagne, sélectionnés par tirage aléatoire à plusieurs degrés, en partant de la zone de santé jusqu’au ménage. L’analyse bivariée puis multivariée des données des ménages sur les caractéristiques et le statut vaccinal de l’enfant, ainsi que les comparaisons avant et après la campagne des couvertures vaccinales, au seuil de signification p=5%, ont permis d’établir que 90,92% enfants étaient vaccinés au cours de la campagne selon carte et histoire ; 12,88% l’étaient selon la carte et 10,49% possédaient une carte correctement remplie. L’objectif de couverture de la campagne était atteint dans 14 provinces. La couverture vaccinale, plus élevée en milieu rural qu’en milieu urbain, augmentait avec l’âge des enfants, était plus élevée chez les garçons que chez les filles, et chez les enfants à la charge des mères que chez ceux gardés par leur père. Ces résultats qui révèlent l’apport de la campagne au statut vaccinal des enfants indiquent la nécessité d’adaptation des stratégies vaccinales basées sur les disparités liées aux caractéristiques des enfants dont le milieu de résidence.</p> Lamidhi SALAMI Virginie Mongbo Marcellin Nimpa Mengouo M. Carolina Danovaro-Holliday Moïse Désiré Yapi Copyright (c) 2025 Lamidhi SALAMI, Virginie Mongbo, Marcellin Nimpa Mengouo, M. Carolina Danovaro-Holliday, Moïse Désiré Yapi https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-11-28 2025-11-28 7 2 290 307 10.4314/rasp.v7i2.20 Coûts directs comparés de la prise en charge de l’hypertension artérielle entre patients de poids corporel normal et en surcharge pondérale : analyse du point de vue patient en milieu de soins primaires à Bobo-Dioulasso, Burkina Faso https://revue-rasp.org/index.php/rasp/article/view/593 <p>L’objectif de cette étude était principalement de comparer les coûts directs de prise en charge (PEC) entre les patients hypertendus ayant un indice de masse corporelle (IMC) normal et en surcharge pondérale, et de déterminer secondairement les facteurs associés à un coût direct élevé, en soins primaires dans les centres de santé et de promotion sociale (CSPS) de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso. Cette analyse au niveau patient était transversale, par l'administration d'une version adaptée de l’outil “Costs for Patients Questionnaire” comprenant différentes composantes d’estimation de coûts directs. Des adultes hypertendus étaient interviewés entre janvier et février 2022, dans 20 CSPS publics de Bobo-Dioulasso. Les 377 participants ayant un IMC≥18,5 kg/m² et inclus pour l’analyse avaient un âge moyen de 56,2±10,4 ans, une durée moyenne du diagnostic de 8,2±6,6 ans. La fréquence de la surcharge pondérale était de 48%. Par patient-année, la moyenne en FCFA (IC 95%) des coûts directs estimés étaient de 105853 (89195 – 122511) en cas de surcharge pondérale, contre 54085 (43794 – 64377) lorsque l’IMC était normal, p=0,0001. En régression logistique, les facteurs associés à un coût direct élevé, atteignant le 4<sup>ème</sup> quartile étaient : l’âge compris entre 50 – 60 ans, être instruits, la longue durée du diagnostic, une pression artérielle systolique élevée, la bi-/trithérapie, le surpoids (ORa=1,9, p=0,042) et l’obésité (ORa= 6,5, p=0,0001). Le coût direct augmentait en cas de surcharge pondérale. C’est un facteur modifiable et une intervention efficiente soutiendra l’implémentation d’un système de couverture sanitaire durable ciblant les pathologies chroniques dont l’HTA.</p> Jeoffray Diendéré Sibiri Konaté Victorien Ouaré Rodrigue Watton Diao Augustin Nawidimbasba Zeba Copyright (c) 2025 Jeoffray Diendéré, Sibiri Konaté, Victorien Ouaré, Rodrigue Watton Diao, Augustin Nawidimbasba Zeba https://creativecommons.org/licenses/by/4.0 2025-11-28 2025-11-28 7 2 308 318 10.4314/rasp.v7i2.21